Comme évoqué dans le billet précédent, l’interaction de facteurs de risques projetés en probabilité « risque-neutre » avec les fonctions de réaction décrivant les capacités d’action de l’assuré (au travers du déclenchement du rachat) et des dirigeants (au travers du niveau de la participation au bénéfices) conduit à s’interroger sur la cohérence d’un modélisation dans laquelle ces fonctions sont calibrées sur des niveaux ayant une forte probabilité de réalisation en probabilité historique et que les mesures risque-neutre chargent parfois des zones de probabilité historique faible.
La première piste consiste à adapter en conséquence les fonctions de réaction. Mais on peut également tenter d’isoler, dans le rendement global du contrat, la part due au pilotage financier et considérer cette composante comme non réplicable (au sens « finance de marché » de cette expression) et, dès lors, considérer cette composante en probabilité historique. Le lien entre les indicateurs de gestion (comme le niveau des plus ou moins valus latentes) est alors direct et non impacté par les choix des modèles « risque neutre ».
Un exemple d’approche inspirée par ces considérations est proposé dans :
Combes F., Planchet F. Tammar M. [2016] « Pilotage de la participation aux bénéfices et calcul de l’option de revalorisation », Bulletin Français d’Actuariat, vol. 16, n°31.
Ces modèles sont en particulier très bien adaptée à une logique prospective, donc à l’ORSA.
Source: Primact